C'est un trouble neurodéveloppemental (du développement moteur).
Il est caractérisé par des déficits dans l’acquisition et l’exécution de bonnes compétences de coordination motrices ; il se manifeste par de la maladresse ainsi que par de la lenteur et de l’imprécision des taches motrices, ce qui interfère avec les activités de la vie quotidienne.
Il existe deux types d’approche quant à la description des troubles :
Dans les deux cas, ces troubles entraînent des difficultés importantes dans la scolarité, et dans les activités de la vie quotidienne (habillage, repas, sport, dessin, écriture …).
Ces troubles ne s’accompagnent pas de retard intellectuel, de maladie neurologique acquise ou congénitale. S’il existe un retard mental, les difficultés motrices dépassent alors celles habituellement associées à celui-ci.
On observe un trouble de la planification et de l’automatisation des gestes volontaires et pourtant il y a une efficience normale des capacités d’apprentissages préservées.
Les jeunes enfants peuvent être retardés dans l’acquisition des étapes motrices (s’assoir, ramper, marcher). Ils peuvent aussi être retardés dans le développement de compétences telles que gérer les marches d’escalier, pédaler, boutonner les chemises, terminer les puzzles et utiliser les fermetures éclairs. Même quand la compétence est acquise, l’exécution des mouvements peut apparaître maladroite, lente ou moins précise que celle des camarades.
La capacité d’écriture est souvent affectée, ce qui a un impact sur la lisibilité et/ou la vitesse de la production écrite et également sur la réussite scolaire ou universitaire.
Les symptômes du TDC débutent dans la période développementale précoce. Cependant, il n’est typiquement pas diagnostiqué avant l’âge de 5 ans en raison des variations considérables de l’âge d’acquisition d’un grand nombre de compétences motrices ainsi qu’un manque de stabilité dans les mesures dans la petite enfance.
Au début de l’âge adulte, il y a une difficulté persistante dans l’apprentissage de nouvelles tâches impliquant des compétences motrices complexes automatiques, comme la conduite et l’utilisation d’outils.
Il existe différentes formes de dyspraxie :
Elle correspond à des difficultés d'utilisation et de manipulations d'objets et d'outils (exemple : utiliser un tournevis, allumer des allumettes).
Pour en savoir plus l'INSERM a mis en ligne en décembre 2019 un rapport de synthèse de l'expertise collective et de recommandations sur le trouble du développement de la coodination ou dyspraxie.
Elle correspond à des difficultés à réaliser des gestes symboliques et des mimes en l'absence de manipulations d'objet (faire chut, mimer l'action de jouer de la trompette...) Difficultés à imiter les gestes réalisés par un autre, à être dans le « faire semblant ».
Elle correspond à des difficultés à agencer, orienter ou disposer les vêtements lors de l'habillage (les habits sont enfilés à l'envers) pour se boutonner, utiliser une fermeture Eclair, faire ses lacets...).
Elle correspond à des difficultés pour réaliser des gestes simples ou complexes des organes de la phonation et du visage (langue, lèvres, mimiques) ex: siffler, souffler les bougies, faire des bulles....., mais aussi déglutir.
Ces dysfonctionnements neuropsycho-logiques ne peuvent être dépistés que par un diagnostic précis et multidisciplinaire (pédiatre, neuropédiatre, médecin de rééducation fonctionnelle, neuropsy-chologue, ergothérapeute, psychomo-tricienne, orthoptiste…).
Le diagnostic repose sur l’association :
Différents types de dyspraxie peuvent s'associer, mais peuvent également être associés à d'autres troubles neuropsychologiques :
La dysgraphie est un trouble persistant du geste graphique retentissant de manière importante sur l’aspect formel de l’écriture.
La dysgraphie retentit sur la forme des lettres, leurs liaisons, leur tracé et/ou la mise en page.
Trois grandes formes de dysgraphie ont été décrites (cf. Ajuriaguerra), dans lesquelles la dysgraphie peut être isolée (spécifique) ou associée à une pathologie particulière :
Elle peut être également observée chez des enfants précoces, ayant des troubles du comportement ou en lien avec une latéralité à gauche.
Le diagnostic de la dysgraphie nécessite une équipe pluridisciplinaire composée principalement d’un médecin et d’un psychomotricien et/ou d’un ergothérapeute et/ou d’un orthophoniste, et si nécessaire d’un psychologue (bilan psychométrique).