Il s’agit d’une altération significative de l’acquisition de la lecture et de l’écriture chez des enfants scolarisés ayant bénéficié d’un enseignement du langage écrit. Cette altération persiste malgré une intervention ciblée sur les difficultés.
Ce trouble peut se retrouver dans plusieurs types de pathologies (neurologiques, sensorielles, psycho-affectives, somatiques, neurodéveloppementales) comme par exemple: les troubles spécifiques des apprentissages, les troubles du spectre autistique, les déficiences intellectuelles…
Il peut aussi être dû à des carences socioculturelles, affectives ou éducatives.
Trouble Spécifique du Langage Ecrit (TSLE) / Dyslexie-Dysorthographie :
Cf. DSM-5
La dyslexie se caractérise par une lecture de mots dysfonctionnelle (lente, laborieuse) et une orthographe déficiente. Selon l'intensité des troubles, on parlera de dyslexie légère, moyenne ou sévère.
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Plusieurs classifications de la dyslexie existent. Chaque enfant dyslexique présente un profil particulier. Selon le modèle cognitif à deux voies, on distingue trois formes principales :
(de type L)
caractérisée par une difficulté à convertir les graphèmes (lettres) en phonèmes (sons) et à les assembler (voie d’assemblage déficiente).
(de type P)
caractérisée par une difficulté à mémoriser et à identifier la forme globale des mots et donc par une tendance à recourir systématiquement à la conversion graphème-phonème (voie d’adressage déficiente).
associe des difficultés sur les voies d'assemblage et d'adressage. C'est la forme la plus fréquente.
L’enfant présente rarement spécifiquement l’une ou l’autre des dyslexies. Les formes mixtes (associant des difficultés sur la voie d’assemblage et d’adressage) sont prédominantes. La rééducation qui est entreprise prend nécessairement en compte les deux voies permettant l’automatisation de la lecture.
Les troubles du langage écrit sont repérés dans les premières années d’apprentissage de la lecture pour les cas sévères, d’autres peuvent se révéler plus tard (CM1-CM2) lorsque les mécanismes de compensation mis en place au départ ne sont plus suffisants pour assurer le déchiffrage et la compréhension.
La dysorthographie recouvre les troubles spécifiques et durables, de l’acquisition et de la maîtrise de l’orthographe.
Par ces caractères, elle se distingue du retard d’apprentissage de l’orthographe.
Elle est majoritairement secondaire à une dyslexie.
Les erreurs recensées sont liées à un manque de maîtrise du système de correspondance phonème/graphème (voie d’assemblage) et/ou des règles d’orthographe d’usage (voie d’adressage) et/ou de l’orthographe grammaticale.
Le diagnostic est réalisé au minimum par un bilan orthophonique complété d’un bilan psychométrique. Il doit être précédé d’une consultation médicale au cours de laquelle le médecin recherche d’autres origines éventuelles des troubles constatés (audition, vision, maladie neurologique, développement psycho-affectif…).
La dysgraphie est un trouble persistant du geste graphique retentissant de manière importante sur l’aspect formel de l’écriture.
La dysgraphie retentit sur la forme des lettres, leurs liaisons, leur tracé et/ou la mise en page.
Trois grandes formes de dysgraphie ont été décrites (cf. Ajuriaguerra), dans lesquelles la dysgraphie peut être isolée (spécifique) ou associée à une pathologie particulière :
Elle peut être également observée chez des enfants précoces, ayant des troubles du comportement ou en lien avec une latéralité à gauche.
Le diagnostic de la dysgraphie nécessite une équipe pluridisciplinaire composée principalement d’un médecin et d’un psychomotricien et/ou d’un ergothérapeute et/ou d’un orthophoniste, et si nécessaire d’un psychologue (bilan psychométrique).